vendredi 16 décembre 2011

16 Novembre 2011 Objectif Espagne et rencontre d'un cavalier


Nous franchissons à nouveau le col du Somport, j’ai l’avantage de connaitre déjà le chemin mais je ne m’arrêterais pas dans cette usine désaffectée prés de la barrière canadienne ;  j’irais tout de même la photographier comme pour conjurer le sort.
-T’inquiète pas Nes, on n’essaiera plus jamais de traverser une barrière canadienne, c’est promis. Nous  établissons  notre camp à la nuit tombée à Canfran Estacion et le lendemain je rencontre à Villanua un cavalier, Batiste, originaire d’Uzès dans le Gard avec sa chienne Zita, très belle Patou des Pyrénées.
La jument  est d’origine Islandaise et quant Batiste m’apprend qu’elle s’appelle Source je réalise que je la  connais, drôle de hasard, et en effet, Batiste confirme qu’il la acheté à Emile B. chez qui j’ai suivi un stage de bâtage très enrichissant.
Lorsque j’ai dessellé Nestellios, une coupure était apparue sur le garrot et à nouveau j’ai décidé de rentrer afin de trouver une solution. Les soins jusqu’à présent consistaient à lui appliquer de la pommade Osmogel pour l’inflammation mais ce n’était plus suffisant, nous lui avons mis un cataplasme d’argile pour la nuit et le lendemain après avoir renouvelé les soins nous avons pris le chemin du col du Somport.
Le chemin de Compostelle nous a réservé encore trois surprises problématiques, un arbre qui barrait le chemin à Nestellios (il toise 1m62 au garrot) mais qui n’a pas arrêté Source qui doit mesurer environ  1m 50 (ça change tout !), il a fallut se frayer un chemin en contre bas et par chance à cet endroit il n’y avait pas d’à-pic  sur le torrent ; puis un passage sous la voie rapide dont le plafond  devait mesurer à peine 1m20… passage obligé sur la voie rapide à la sortie d’un tunnel avec franchissement des barrières de sécurité qui heureusement  étaient inclinées au niveau du tunnel…
Mais la cerise sur le gâteau c’était notre chemin qui aboutissait après plusieurs kilomètres sur un barrage hydroélectrique d’une vingtaine de mètres de hauteur avec une jolie volées de marches d’escalier  de seulement 60 cm de large suivi d’un angle à 45° qui débouchait sur une belle passerelle de bois … Comment un Cheval qui mesure plus de 2m de long pourrait-il après avoir monté les marches (de 60cm de large), tourner à 45° sans que sa croupe tombe dans le vide?  Après plusieurs tentatives infructueuses durant les quelles,  à tour de rôle les chevaux devaient se demander si on était tombé sur la tête, nous avons pris le parti de traverser le torrent à cheval pour gagner l’autre berge. D’une pierre deux coup le sort continuait à s’acharner bien que le plus horrible n’arriva pas, je veux dire que le barrage ne laissa pas échapper des tonnes d’eau comme les nombreux panneaux signalaient cette fort probable éventualité par un dessin très explicite qui montrait la petite tête désespérée d’un homme imprudent, un bras tendu vers le ciel, espérant sans doute un sauvetage bien illusoire conte tenu de la caractéristique des lieux qui je vous le rappelle étaient surplombé par ce bel ouvrage d’art…
Je rentre dans le torrent et tout à coup mes deux rennes se cassent, croyez vous que Nestellios aurait traversé d’instinct le torrent ? He non ! Sans doute avait il en tête de fuir au plus vite et de s’éloigner le plus possible de la grosse masse grise qu’on ne quittait pas des yeux. N’étant plus maitre des commandes je sautais dans l’eau claire en ce beau mois de novembre, charmé par ces belles montagnes aux sommets enneigées, de l’eau jusqu’à la taille je gagnais la berge opposée mais le remblai était infranchissable malgré les tentatives de Nestellios.
Finalement nous avons retraversé et à force de grands cris d’encouragement, de battage de sol à coup de branchage, les chevaux en grands maîtres ont sauté dès les premières marches, directement sur la passerelle. Je salut au passage source qui à montré l’exemple et Batiste sans qui à hue et à dia, aucun cheval n’aurait pris la passerelle !
Alors ce qu’il faut en tirer comme leçon c’est qu’en montagne tous les chemins, même de Compostelle, ne sont pas toujours pour les chevaux et parfois il vaut mieux emprunter la route quand on ne s’est pas assuré que ça passait. Et puis traverser un torrent en aval d’un barrage, ça ne sert à rien et c’est trop dangereux.

Zita, chienne Patou des Pyrénées
Villanua, Espagne
Batiste et Source qui rentrent d'Espagne

Repsol, station d'essence
Le chemin passe sous la voie rapide mais les chevaux sont trop grands
Le fameux barrage

Les chevaux sont passés par là

jeudi 15 décembre 2011

15 Novembre 2011, retour en France… (Vraiment ? :)

Vallée d'Aspe



Nous faisons une halte à Urdos dans la vallée d’Aspe après avoir  franchis le col du Somport.  Mr le Maire nous  réserve un accueil très chaleureux dans le gîte pèlerin de la commune, Nestellios peux se reposer dans un très grand pré en contre bas du village et l’on m’ouvre spécialement les porte de l’unique épicerie dans laquelle je fais une véritable razzia. Le gîte est confortable, je me délasse de mes émotions sous une bonne douche chaude et me prépare une bonne plâtrée de patte aux oignons et au gruyère.
Je mets à jour mon carnet de voyage puis m’endors en me demandant si je fais le bon choix d’interrompre le voyage.
Le lendemain je fais la connaissance d’une jeune femme adorable qui se prénomme Laetitia, je lui raconte le voyage, mon intention de rentrer et au fur et à mesure,  mon enthousiasme revient et j’ai la bonne idée de découper mon tapis de selle pour que le garrot de Nestellios ne soit plus du tout en contact avec le moindre élément qui pourrait aggraver la blessure. Je fais un retrait d’argent auprès de Laetitia qui est responsable du point Poste et je réalise que cette étape à Urdos m’a remis de mes émotions et que je veux repartir. Un grand merci à Laetitia pour sa gentillesse.

vendredi 9 décembre 2011

Nestellios en Espagne

Rentrer en France et renoncer ?

                                                         Cynorhodon au petit déjeuner 

Après avoir quitté la cabane de la Hosse, Nestellios et moi avons traversé le défilé situé en contre bas du pic de Casterau et avons eu beaucoup de chance de ne pas nous blesser, le passage était composé d’un chaos de rochers et de marches qui m’obligeait à me servir de mes mains pour les franchir. A plusieurs reprises Nes s’est mis à cabrer pour mieux choisir son chemin.  Une fois en Espagne, j’ai constaté que l’inflammation du garrot de Nestellios ne s’était pas arrangé  même si la nouvelle selle de Paul permettait  de le laisser libre et de moins le solliciter. En Espagne le chemin de Compostelle nous a réservé de drôles de surprises, de nombreuses marches d’escalier nous ont obligé souvent à faire demi tour et à emprunter la route Col du Somport > Jaca. De même, nous avons dû prendre des variantes du chemin dans des dévers  impressionnants.
En fin de soirée nous avons établis notre campement dans un entrepôt désaffecté, Nes a pu se reposer dans un pré clôturé sans qu’il soit nécessaire de l’entraver mais une nouvelle  mésaventure m’a décidé à rentrer en France, celles qui brulent d’un seul coup toutes vos ressources et votre énergie. Le lendemain je me suis retrouvé face à une barrière canadienne et j’ai commis la grave erreur de vouloir la franchir, une barrière canadienne se trouve sur le sol et  empêche les troupeaux de la traverser à cause des barres de fer à claire voie qui la constituent. Normalement il ya un passage mais j’étais si fatigué que j’ai mal analysé la situation, la vue d’un tourniquet pour les personnes m’a induit en erreur en me laissant croire qu’il n’y avait pas d’autre passage. J’ai donc entraîné Nes dans ce piège et il a bien failli se coincer un antérieur entre deux barres. Je m’en suis énormément voulu, j’appris plus tard qu’un cheval s’était pris à ce terrible piège au col d’Aran et que l’homme qui l’avait entraîné là dedans avait dû l’abattre car il s’était brisé les deux jambes, je vous passe les détails.
Nous quittons Canfran, vidés, passons le col du Somport et arrivons à Urdos dans la vallée d’Aspe.




 Campement de fortune
 Barrière canadienne, le piège...

Canfran estacion

Entrée en Espagne par la station de ski d'Astùn, 14 Novembre 2011

 Ibon (lac) d'Escalar, Alt 2078 m

Astùn

jeudi 1 décembre 2011

Pic du midi d'Ossau


 En pleine nuit ces chevaux sont venus tenir compagnie à Nes, j'ai dormis à la belle étoile pour veiller à ce qu'il n'y ait pas de bagarres mais tout ce petit monde est resté paisible..

                                                                 Les premières neiges
                                                       Enfin le col des moines, Alt 2168 m
                                                    La borne de frontière France - Espagne


                               Un gentil couple Français venus d'Espagne, ils nous ont pris en photo

En remontant le gave de Bious



                                       Cabane de la hausse, la dernière avant le col des moines
                                           Nes est dans un beau carré d'herbe verte tout là bas
 Une cabane bien accueillante dans laquelle il y avait déjà du bois, c'est l'esprit des montagnards et des randonneurs que de penser aux autres, j'en fait autant en faisant à mon tour du bois pour les prochains                      marcheurs qui en auraient besoin.


Carnet de voyage, photos de la famille et une bonne soupe accompagnent ma soirée !!!

Vallée d'Ossau

Hadrien mon frère a été un super compagnon plein d'humour et de finesse, un excellent lecteur de carte et un marcheur infatigable, c'est la joie et la bonne humeur qui ont marqué cette partie du voyage 

  Nous sommes en routes dans la vallée d'Ossau, vous apercevez le pic du midi d'Ossau
                                                                Lac de Bious Artigues

mardi 29 novembre 2011

"Mon petit voyage avec Christophe et Nes" par Hadrien

Nestellios est un anglo-arabe cob normand de 6 ans, doté d'une belle liste blanche sur le chanfrin. Il est né en Dordogne et a passé toute sa vie dans un pré non loin des cépages de grands crus Saint Emilion.
Christophe l'a débourré lui-même et l'a initié à la baignade afin de l'habituer à des situations "hors normes". Ce genre d'exercice a permis à mon frère de gagner la confiance absolue de son cheval. Ce qui est primordial pour le bon déroulement du voyage.
Avant le grand départ, pour tester l'équipement, ils ont fait une virée d'une dizaine de jours dans les landes qui se déroula à merveille et qui redoubla leur envie de partir pour de bon.

Quant à moi, je suis illustrateur et mon expérience en matière équestre se résume à quelques leçons lors de mon adolescence, puis en la visite des anciens haras royaux de Strasbourg (construits sous Louis XV) qui abritaient encore, il y a un an à peine, des chevaux de noble ascendance.
Je me fais donc une grand joie de vivre cette aventure au cœur des Pyrénées.
Nous sommes le 31 octobre 2011, notre point de rendez-vous est le sanctuaire de Lourdes, mes compagnons sont sur la route depuis 3 semaines.
Christophe me présente Nestellios "Il est très sociable tu verras ! il ne mords pas, ne botte pas !" C'est un bon début !
Avant de quitter la ville, nous buvons l'eau de la source aux miracles qui a pour le moins la vertu de faire disparaitre la soif ; puis nous passons récupérer du courrier en poste restante et faisons quelques courses. Nestellios est un bon père tranquille, restant calme malgré la circulation automobile. La race des cob normands est à juste titre choisie par la garde républicaine car elle ne s'effraye pas facilement, bien utile pour les fins de match de football, les manifestations, le trafic, etc. Par ailleurs il a un vif succès auprès des jeunes filles assises aux terrasses des cafés.

le lendemain, nous faisons route vers Argeles, dans la vallée du Gave, promenade sans dénivelé, sur des petites routes asphaltées, tout comme la veille le cheval ne montre aucun signe d'énervement au passage des camions. Il a été ferré avec des pointes en tungstène pour prévenir de l'usure sur les routes goudronnées. Il est particulièrement friand des belles touffes d'herbe, des feuilles de savonnier et de sorbier.

Son attitude face aux autres animaux est toujours pacifique, bien qu'il soit "entier" il ne cherche jamais la bagarre (chevaux, ânes, cochons...). Beaucoup de lapins passent par là, Nestellios les regarde les oreilles dressées, peut-être un peu par mimétisme...

La selle s'avère n'être pas tout à fait adaptée, à cause de frictions régulières le garrot du cheval a enflé fortement.
Christophe, lors d'une rencontre le long de l'Adour une semaine auparavant, s'est fait conseiller un sellier spécialiste de la randonnée équestre habitant dans cette vallée. Nous décidons de lui rendre visite.
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Fort sympathique, au contact chaleureux et ne ménageant pas ses efforts pour nous sortir de ce mauvais pas, Paul le sellier nous apporte, par son savoir-faire et sa perspicacité, une aide considérable. Il propose notamment à Christophe de lui prêter une selle argentine davantage dégarrotée, mieux adaptée au cheval.
Nous restons trois journées dans son chalet au milieu d'une forêt de chataigniers, pendant lesquels Paul remanie l'ensemble de l'équipement : amélioration du pommeau, inclinaison des bandes d'arson, changement de la matelassure, remplacement des fontes, sacoches et charvin...
Le travail de cet artisan est exceptionnel, ces anciennes réalisations sont de vraies oeuvres d'art, à les regarder on entend presque la musique de Sergio Leone !

Lors d'un diner, Christophe, Paul et Béatrice sa femme entretiennent une grande conversation sur l'intérêt de faire "couper" son étalon pour de tels grands voyages. Un cheval "entier" s'il croise d'autres "entiers" cherchera la bagarre. Par ailleurs, un étalon déteste souvent les "hongres" (chevaux castrés) et s'il arrive dans un groupe, préférera s'en prendre à lui avant même d'aller voir les juments. Quant aux juments, lorsqu'il y viendra, il en fera le tri et se gardera les plus belles à son goût. Un étalon qu'on avait "coupé" à l'âge de 15 ans continua à saillir par habitude ! Pour castrer un étalon, le printemps est le bon moment car il ne fait pas froid et qu'il n'y a pas encore de mouches, trois semaines de repos seront nécessaires au cheval pour se remettre d'une telle opération.
Enfin, entre la poire et le dessert, nous apprenons une ultime curiosité : un cheval avec une des deux testicules "non retombée" a un comportement bizarre... donc il faut le "couper" sans hésiter !
Christophe se dit alors que peut être devrait-il faire castrer Nestellios, mais s'en référant au caractère placide et sympathique de l'animal, décide de laisser cette préoccupation de côté.

Les 3 jours qui suivent notre départ de chez Paul sont froids et pluvieux. Comme la météo annonce de la neige à 1500m, nous avons modifié notre itinéraire. Nous nous dirigeons à présent vers l'ouest où le climat océanique est plus doux et où les cols vers l'Espagne vont diminuant d'altitude.
Comme le garrot de Nes' est encore un peu enflammé, nous le déchargeons de quantités d'affaires dont nous assumons le transport. La pluie et l'effort physique ne tarderont pas à nous rendre complétement trempé. Le cadre est superbe, forêts d'automne au sol couvert de feuilles orangers, brouillard massif et ruisseaux abondants. Nous essayons de dégoter une place au sec pour passer les nuits et ainsi pouvoir faire sécher chausses et habits (par ordre de préférance : chez l'habitant, en refuge ou en gîte). Nes' a besoin d'un petit pré pour brouter, d'un appoint d'avoine puis il passe la nuit sous la pluie. Si nous trouvons un box dans une fermer équestre, il y est plus à son aise, mais sa santé est très résistante et me laisse admiratif "Il est né et dort toutes ses nuits à l'extérieur depuis 6 ans, il a l'habitude !" m'explique Christophe.

Enfin le soleil revient ! Les Pyrénées sont magnifiques en ce mois de novembre ! herbe verte, feuillages de feu, troncs blanc des ormes, lointains bleutés et cimes enneigées... Nes' qui est alezan se confond très bien dans ce paysage d'automne. Serait-ce un cheval caméléon ?

Lors de montées un peu longues et difficiles, il est très appréciable d'attraper la queue de Nestellios et de se laisser tirer.
Au col de Louvie nous piqueniquons en observant les vautours fauves qui passent d'une vallée à l'autre déployant leur imposante envergure. Nous apprendrons bientôt que l'unique lieu de nidification de ces rapaces en France se trouve dans cette vallée, la vallée d'Ossau. Au moins 500 couples y vivent ! Le cheval broute la petite herbe du col et sa silhouette se détache majestueusement sur le ciel et les cimes.

Les refuges dans les pyrénées sont très bien entretenus. Il y a systématiquement du bois sec et un point d'eau à proximité. On y trouve quelques habitants : souris, araignées et cloportes. A notre réveil nous observons un isard à une centaine de mètre dans un pierrier. L'isard est une sorte de petit chamois. Puis nous voyons arrivé un petit chien, un basset griffon vendéeen, avec clochette au collier et balise GPS.
Nous appelons son propriétaire avec le numéro inscrit sur le collier. Cette petite chienne maigrelette s'appelle Fany, elle a été perdu il y a 3 jours à une quinzaine de kilomètres de là, lors d'une chasse au sanglier. Nous la redescendons pour la rendre à son maître. Elle est tellement craintive qu'il faut lui bondir dessus pendant sa sieste pour l'attraper !

Lors de la pause repas, nous offrons du riz avec un peu d'huile d'olive à Fany, pendant que Nes' la sniffe avec amusement. La chienne est terrorisée par le cheval, elle fera toute la promenade la queue entre les jambes. Une fois arrivé dans le hamo de Listo, non loin de Larens, le chasseur vient la récupérer et nous offre en guise de remerciement un civet de porc noir façon Bigorre, une terrine de faisan, des rillettes de canard et une bouteille de Jurançon.
Lors du repas qui suit, nous nous tapons sur le ventre de satisfaction et trinquons à la santé de Fany et Nes' !

Cette semaine dans les Pyrénées a été très inspirante pour l'illustrateur que je suis. J'ai pris l'habitude de dessiner debout, de manipuler mes flacons d'encre et mes aquarelles avec adresse, d'emballer systématiquement mes calepins dans un sac plastique pour les protéger de la pluie. Quand Christophe sellait, ce qui prenait un peu de temps, je sortais mes pinceaux ; puis je prenait l'habitude de faire le portrait des gens sur notre route. Par ailleurs mon vocabulaire s'est enrichi d'une vingtaine de mots forts intéressants concernant l'univers équestre.
Aujourd'hui de retour dans mon fief alsacien, je souhaite beaucoup de bonheur à mes deux compagnons, probablement en train de respirer l'air des vallées, des montagnes et de la liberté.
Bonne continuation !
Hadrien