vendredi 9 décembre 2011

Rentrer en France et renoncer ?

                                                         Cynorhodon au petit déjeuner 

Après avoir quitté la cabane de la Hosse, Nestellios et moi avons traversé le défilé situé en contre bas du pic de Casterau et avons eu beaucoup de chance de ne pas nous blesser, le passage était composé d’un chaos de rochers et de marches qui m’obligeait à me servir de mes mains pour les franchir. A plusieurs reprises Nes s’est mis à cabrer pour mieux choisir son chemin.  Une fois en Espagne, j’ai constaté que l’inflammation du garrot de Nestellios ne s’était pas arrangé  même si la nouvelle selle de Paul permettait  de le laisser libre et de moins le solliciter. En Espagne le chemin de Compostelle nous a réservé de drôles de surprises, de nombreuses marches d’escalier nous ont obligé souvent à faire demi tour et à emprunter la route Col du Somport > Jaca. De même, nous avons dû prendre des variantes du chemin dans des dévers  impressionnants.
En fin de soirée nous avons établis notre campement dans un entrepôt désaffecté, Nes a pu se reposer dans un pré clôturé sans qu’il soit nécessaire de l’entraver mais une nouvelle  mésaventure m’a décidé à rentrer en France, celles qui brulent d’un seul coup toutes vos ressources et votre énergie. Le lendemain je me suis retrouvé face à une barrière canadienne et j’ai commis la grave erreur de vouloir la franchir, une barrière canadienne se trouve sur le sol et  empêche les troupeaux de la traverser à cause des barres de fer à claire voie qui la constituent. Normalement il ya un passage mais j’étais si fatigué que j’ai mal analysé la situation, la vue d’un tourniquet pour les personnes m’a induit en erreur en me laissant croire qu’il n’y avait pas d’autre passage. J’ai donc entraîné Nes dans ce piège et il a bien failli se coincer un antérieur entre deux barres. Je m’en suis énormément voulu, j’appris plus tard qu’un cheval s’était pris à ce terrible piège au col d’Aran et que l’homme qui l’avait entraîné là dedans avait dû l’abattre car il s’était brisé les deux jambes, je vous passe les détails.
Nous quittons Canfran, vidés, passons le col du Somport et arrivons à Urdos dans la vallée d’Aspe.




 Campement de fortune
 Barrière canadienne, le piège...

Canfran estacion

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