samedi 8 octobre 2011

La découverte du Cheval et l’envie de voyager

J’ai nourri le projet depuis des années de faire le tour de la méditerranée avec un cheval. Gamin, j’avais découvert l’univers des chevaux grâce à Georges Quintar, un homme du pays du Jura de Bernard Clavel, un homme des plus vivant qui me racontait des histoires au sujet de son oncle aventurier  et diamantaire en Afrique du Sud, et pour les chevaux, il nous les fit découvrir en Camargue lors d’une ballade de pure Liberté. Devant notre enthousiasme il acheta généreusement deux pouliches et un poulain de 6 mois dans un ranch de Pertuis en Provence, la Cavalcade, dans lequel nous commencions à apprendre à monter à cheval. Il me parlait d’Henri Roque et de son voyage à cheval jusqu’à Compostelle, toute ma vie à cette époque était rythmée par la vie des chevaux, j’avais huit an et je m’occupais d’eux, bien souvent l’institutrice disait à ma mère « c’est bizarre dès le matin on dirait que Christophe a fait déjà une journée » !  Nous habitions dans les Alpes de Hautes Provence au pied du Cousson, une petite montagne qui se pare d’une cape couleur lavande au coucher du soleil. Les mercredis je réparais les clôtures et je partais me balader dans ce que j’appelais le décor cowboy avec Cyclone, un étalon Anglo-Arabe et une fidèle chienne Berger des Pyrénées du nom de Belle. Il est apparu entre nous trois une complicité et une protection mutuelle que je n’imaginais pas de nouveaux possible de retrouver avec un autre cheval mais dix ans plus tard un poulain naissait, fils de Cyclone et Jaïca, Yanis m’offrant le même bonheur. Je m’étais fait à l’idée que c’est en élevant un poulain dès son plus jeune âge que l’on peut arriver à cette relation unique.
A mon grand bonheur je me trompais. Acquérir un nouveau poulain, attendre qu’il grandisse me décourageait un peu mais je nourrissais toujours le rêve, j’étais régulièrement en contact avec les chevaux dans le cadre de mon travail.
Un jour tout à fait par hasard j'ai remarqué un jeune cheval dans un pré et  je lui rendis visite régulièrement lui apportant des carottes et du pain dur. Nous nous sommes liés amitié bien qu’il n'ait eu que peu de contact avec l’homme. Ce jeune étalon ne portait pas de licol et arpentait avec sa mère et deux autres juments leurs 4 à 5 hectares de prairie.
Enfin, j’ai rencontré le propriétaire et nous avons conclus en deux minutes et une  poignée de main l’acquisition du jeune cheval sans nom alors âgé de quatre ans.
Je l’ai appelé Nestellios (avec deux ailes). Cela signifie « vagabond » en espagnol, les conquistadors qui découvrirent le Nouveau Monde importèrent des chevaux andalous, certains d’entre eux réussirent à s’échapper et se mirent à peupler l’Amérique, ils sont connus aujourd’hui sous le nom de Mustang.
J’ai commencé à débourrer cet étalon qui avait la particularité d’être extrêmement sensible mais très gentil et confiant, ainsi en deux ans il est devenu déjà un très bon cheval de randonnée qui restera Entier. C’est un cheval sans papier mais il est issu d’un croisement Anglo-Arabe / Cob-Normand ce qui lui confère de la prestance et de la puissance, sa qualité d'étalon lui donne quant à elle un esprit conquérant.  

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